On est toujours plus fort que ce que l'on croit, c'est pour ça que l'on va plus haut. - Tary Len't ♥

Elle adore le soleil, cette sensation de chaleur l'enivre et lui donne envie de dormir. Elle sent une autre chaleur quelque chose de plus chaud, la flamme de son briquet vient de s'allumer. Elle ouvre brusquement les yeux et sa vision confirme sa pensée. Elle se redresse brusquement et tourne la tête en direction de l'intrus qui venait de la déranger. Elle découvre que ce n'est qu'une fille, une fille qui n'a pas l'air de chercher les emmerdes.

«Salut...»

Ariel la regarde sourire. Elle se demande alors ce que veut cette fille, les gens sont souvent près des autres par intérêt. Mais elle ne sait pas de quoi elle faite, alors sans connaitre elle évite de juger. Elle est désormais devant elle, ses cheveux noirs ressemblent étrangement à ceux de blanche neige dans un de ses contes de fée préférés. Ariel s'arrêta sur les yeux de son interlocutrice, elle les trouvait tellement profonds et lumineux. Vert, à chaque fois qu'elle voyait du vert la rouquine pensait à une pierre précieuse. Ce qui choqua un peu la belle c'était la tenue de celle-ci, elle se demandait pourquoi elle était tout de noir. Le noir c'est une couleur tellement sombre et triste que le fait de l'utiliser pour les enterrements me révolte. Quand quelqu'un est mort on devrait lui faire honneur, mettre des couleurs pour commémorer la vie de celui parti.

Ariel ne se fait que rarement interpeller par des filles. En réalité à chaque fois qu'une fille vient lui parler c'est à cause de sa jalousie. Elle déteste ça, elle déteste le fait que l'on peut -être méchante et envieuse sans rien connaitre de l'autre. Peut-être qu'au fond d'elles- même certaines filles sont tellement dévorés par la jalousie qu'elles sont incapables de la contenir,et qu'elle ressort malgré elles sous la forme d'une haine déguisée en humour et noyée derrière des compliments. Ou pire, peut-être que c'est conscient. Peut-être qu'elles souffrent tellement que pour se sentir mieux, elles sont obligés de faire souffrir les autres. Les garçons elle déteste ça et pourtant ce sont eux qui l'abordent le plus.

L'amitié pour Ariel est basé sur deux choses,le respect et la confiance. Ces deux facteurs doivent obligatoirement s'y retrouver et ça doit être réciproque. On peut avoir avoir du respect pour quelqu'un mais si on a pas la confiance l'amitié s'effrite. Ariel regarde alors la jeune fille et tire une latte de sa cigarette, elle se demande encore ce qu'elle fait là puis elle souffle le restant de fumée entre ses lèvres. Elle reste assise mais continue de la regarder.

« Qu'est ce que tu veux?»

Elle tire de nouveau une latte puis souffle la fumée par le nez cette fois, elle s'amuse à sa manière. Elle range le briquet dans son sac et regarde de nouveau la brune.

« Si tu veux un renseignement, y'a une accueil en bas à droite.»

Elle la regarde et se demande que vient faire une jeune fille ici. En réalité, la plupart du temps si quelqu'un monte le plus haut possible c'est pour deux solutions : Soit elle a besoin de changer d'air et donc de monter le plus haut possible, soit c'est une habitude et je dérange. Mais elle n'a pas l'air de venir souvent ici, elle est fixée sur moi.

«Euh non, c'est par pour ce genre de renseignement-là... C'est juste qu'on a le même pouvoir apparemment et... Je voulais savoir ce que tu arrivais à faire avec.»

Elle était là parce qu'elle était curieuse. Elle était là parce qu'elle voulait de l'aide. Ariel esquissa un sourire et regarda la jeune fille plus tendrement, elle n'a pas de mauvaises attentions alors la rouquine se relève et tapote son short en jeans. Elle déteste la poussière, elle déteste la saleté, elle n'aime pas le désordre. En bref, elle est à la limite du maniaque.

Alors la brune en face d'elle avait aussi le pouvoir de la télékinésie? Elle ne se sentait pas moins seule dans cet internat, mais elle savait qu'il y avait des gens d'une infime partie qui était comme elle. Elle leva doucement le bras et avec deux doigts elle leva ensuite le sac de la brune à coté de sa tête.

«Pourquoi je devrais te le dire? On ne se connait pas»

Ariel n'est pas une personne méchante, mais elle ne se laisse pas approcher aussi simplement. Elle a autour d'elle une sorte de carapace et c'est parfois très dur de passer à travers. Elle ne parle pas d'elle quand elle ne connait pas, elle ne dit rien aux inconnus.

Ennuyante. C'était le mot que pensait la rouquine en voyant la fille devant elle. D'un revers de main, elle fit retombée son sac par terre en même temps que le sien. Elle regarda autour d'elle, et ne vit rien d'assez intéressant pour montrer de quoi elle était capable alors, au grand mot les grands moyens! Il y avait une fille assise dans un coin sur le toit qui n'arrêtait pas de regarder les deux jeunes filles depuis tout à l'heure alors.

«Si tu ne veux pas me le dire, tu peux au moins me le monter.»

Elle esquissa un sourire. Elle commençait à l'amuser mais elle pensa alors que ce qu'elle allait faire n'allait surement pas lui plaire, mais elle s'en moquait. De toute façon pour elle l'avis des autres était insignifiant. Elle ferme les yeux puis respira doucement tout en se concentrant sur la blonde qui était tranquillement assise derrière elle. Elle l'a fit se lever et la déplaça jusqu'au dessus du vide. La chute pourrait être mortelle, mais Ariel savait ce qu'elle faisait et ce n'était pas le poids de cette fille qui devait tout mouillée faire un peu plus de cinquante kilos. Elle était devenue blanche et n'arrêtait pas de hurler, elle faisait penser à un cochon qu'on égorgerait et à vrai dire la rouquine laissa échapper un rire.

« Fais moi redescendre tout de suite! T'es vraiment tarée comme fille!»

Ariel reprit son sérieux et prit une mine boudeuse. Avoir des amis elle s'en moque elle veut avoir des gens de confiance sur qui elle peut compter. Elle sait que quand elle aura fait des liens, ces gens la rendront meilleure, même si c'est très rare il ne faut pas les laisser passer.

«Si j'étais toi j'éviterais de dire ce genre de choses, t'es au dessus du vide ma belle.»

Elle adorait jouer avec les nerfs des gens mais aussi avec leurs peurs. Puis elle dit redescendre la blonde sur le toit. Elle posa les pieds par terre toute tremblante et parti en courant vers la porte de sortie. Ariel éclata de rire au point que ses yeux étaient brillants. Elle s'arrêta brusquement puis fixa la brune.

« Ça c'est de ta faute. Contente?»

Elle n'était pas froide, elle était sure d'elle et neutre.

La jeune fille en face d'elle était satisfaite, et d'ailleurs elle avait était elle aussi amusée par la situation. Ariel savait se débrouiller avec ses pouvoirs mais elle n'était pas une experte et ne soulevait pas encore les camions de plus de cent tonnes. Elle n'arrivait pas à soulever son armoire en chêne alors pour elle, elle ne savait qu'utilisait que le un tiers de son don. Elle s’entraînait souvent, très tard et seule. Elle détestait que les autres voient ses faiblesses alors elle était souvent seule pour éviter que certains utilisent sa faille contre elle. Ariel est une fille qui préfère s'autodétruire que se faire détruire, question de fierté.

Mais ce qui manque à la rouquine c'est une amie. Elle sera trop hautaine et fière pour dire d'elle même qu'elle a besoin de quelqu'un. Rien qu'à l'idée de penser qu'elle a besoin des autres pour être heureuse elle a envie de se taper la tête contre un mûr. Mais c'est vrai, que sommes nous sans autrui? Pourquoi vivons-nous si c'est pour être seul et mis à l'écart ? Elle avait des millions de réponses mais avec le temps ses solutions se sont effacés pour laisser place aux doutes.

Un ami, c'est quelqu'un qui ne doute pas de vous.Qui ne vous demande rien et qui est prêt à tout vous donner, C'est un cœur large et qui pardonne, c'est la perle rare au fond des mers. Les vrais amis sont ceux qui nous aident, sans qu'on leur demande. Ceux qui ne se défilent pas lorsqu'on ne va pas bien, et prennent le temps de nous écouter. Ceux qui malgré les circonstances restent présents. Les vrais amis on les retrouve quand ça va mal, pour nous guider sur le bon chemin. Ce sont ceux qui accourent pour nous consoler, pour essuyer nos larmes, quand la vie nous blesse. Ceux qui comprennent notre chagrin sans poser de questions, et sont présents par de petits gestes. Les vrais amis on n'en a pas beaucoup. Mais on sait que peu importe la situation, ils seront là pour nous.

Elle ouvre son sac et fouille à l'intérieur, elle sort son paquet de Camel et son briquet. Elle regarde ses cigarettes et se dit qu'il faudrait qu'elle arrête, mais elle sait très bien qu'elle ne le fera pas. En réalité, elle n'a pas envie mais elle sait qu'elle crèvera à cause de ça. De toute façon, il faut bien mourir de quelque chose pensa t-elle et je préfère mourir d'un cancer que de me faire écraser par une voiture...Mort de merde pensa t-elle de nouveau.

Elle sort une cigarette de son paquet et l'allume avec son clipper rouge. Elle adore cette couleur elle en est fan et ça se voit. Elle prend une grande bouffée puis souffle la fumée en fermant les yeux, elle est tendue et après avoir utilisé son pouvoir ça la relaxe. Elle avait presque oublié la jeune fille qui se trouvait devant elle. Elle la dévisage de haut en bas et continue.

« Et sinon, outre interpeller les gens comme ça tu as un nom?»

Ce n'était pas méchant, il n'y avait rien de méchant ni dans sa voix ni dans son regard. Elle était directe et elle avait même sourit en regardant la fille.

«Moi c'est Ariel. Mais peut-être que tu me connais déjà.»

Ariel était connue dans cet internat, mais pas pour des bonnes choses. Elle était jugée à cause de certaines actions qu'elle ne regrette pas. Elle avait fumée dans les toilettes des filles, loupée des cours, défendue une fille d'une bande de garce, s'était battue contre un mec qui lui avait mis la main au cul, et s'amusait à dégager les gens sur son passage avec son pouvoir. Les amis elle en voulait des ennemis elle s'en moquait et sans moquera toujours.

La jeune fille en face d'elle ne semblait pas particulièrement sure d'elle. Et Ariel était un peu agacée de se manque de prise de paroles. Elle tira une longue et puissante latte sur sa cigarette et souffla la fumée en fermant les yeux. Elle adorait cette merde. Elle savait très bien que c'était nocif et qu'elle en mourrait certainement mais elle s'en moquait tellement. Elle disait que de toute façon, tout le monde mourait d'une manière ou d'une autre. Avant ou après pour elle s'était là même chose.

Puis la jeune fille annonça qu'elle s’appelait Tary. Elle trouvait ça original et tout ce qui l'était lui plaisait. Elle sortie son téléphone portable et remarqua que c'était bientôt l'heure de reprendre les cours. Elle savait très bien ce qui l'attendait maintenant: deux heures de Littérature. Elle aimait cette matière, mais le professeur l'ennuyait tellement que parfois elle aimerait le faire passer par la fenêtre. Et rien qu'à cette idée, elle esquissa un sourire malicieux. Puis elle secoua la tête, revenant à la réalité et en concluant que ça n'attirerait que des problèmes. Elle regarda de nouveau la jeune fille et d'un air provocant lui demanda à son tour ce dont elle était capable de faire outre faire voler un sac. C'était bien trop simple de faire voler un petit objet, alors Ariel voulait voir plus, un peu comme les enfants qui vont au cirque et qui veulent revoir les éléphants.